Les travaux de ce projet de recherche visent à documenter les prédicteurs de la coercition sexuelle émise et subie. Ce projet de recherche vise l’expérience des individus incluant l’ensemble des orientations sexuelles et des identités de genre. Le recrutement est terminé, les analyses sont actuellement en cours!


UN PREMIER VOLET, qui a été mené par Raphaëlle Paradis-Lavallée avec la collaboration de Caroline Dugal,  ciblait les couples adultes afin de comprendre la coercition sexuelle vécues entre des partenaires amoureux stables. Afin de comprendre la coercition sexuelle conjugale, il explorait l’apport de l’attachement amoureux, du genre, de variables individuelles sexuelles (motivations sexuelles, difficultés sexuelles, satisfaction sexuelle, historique d’agression sexuelle dans l’enfance) et conjugales (satisfaction conjugale, patrons de communication).

Les résultats obtenus ont révélé:
(1) le rôle de l’évitement de l’intimité et des motivations sexuelles d’évitement (avoir des rapports sexuels pour éviter de déplaire au partenaire, par sentiment d’obligation ou pour éviter d’être jugé par les pairs) comme facteurs de risque de la victimisation sexuelle au sein du couple;
et (2) le rôle de l’anxiété d’abandon comme facteur de risque de la perpétration sexuelle au sein du couple.

Les résultats ont été présentés au congrès de la Society for Sex Therapy and Research et font l’objet d’un article actuellement soumis pour publication.


UN SECOND VOLET, mené par Élise Lachapelle, ciblait la coercition sexuelle dans le contexte de l’émergence de l’âge adulte, la sexualité et l’intimité ayant explorées plus activement entre 18 et 25 ans. Plus précisément, il s’intéressait à la sursexualisation et à l’orientation à la sociosexualité en tant que facteurs de risque de la coercition sexuelle. 444 adultes émergents québécois ayant fréquenté au moins un.e partenaire sexuel.le ou amoureux/amoureuse dans les six derniers mois ont répondu à des questionnaires en ligne.

Les résultats obtenus ont révélé:
(1) un effet médiateur de l’orientation à la sociosexualité dans les liens entre plusieurs conduites sursexualisées (objectification de soi, sexualité basée sur la performance, discours sursexualisé et attitude séductrice) et la coercition sexuelle perpétrée, ces associations étant modérées par le genre;
et (2) un effet médiateur de l’orientation à la sociosexualité dans les liens entre plusieurs conduites sursexualisées (sexualité basée sur la performance, discours sursexualisé, attitude séductrice et surinvestissement de l’apparence) et la coercition sexuelle subie, ces associations n’étant pas modérées par le genre.

Les données ont été discutées au congrès de l’International Association for Relationship Research (IARR) au cours de l’été 2021 et font l’objet d’un article soumis pour publication.